Donc, Facebook nous annonce gaiement qu’elle va sortir “environ” 600 millions de dollars de revenus, soit deux fois plus que l’année dernière.
Le détail s’avère aussi instructif que source de circonspection…
Au final, tout cela présente un paysage certes profitable, mais instable, flou et finalement incertain pour tous ceux qui voudraient fonder un business model là-dessus.
Il est utile de rappeler que Facebook a beau avoir levé (et grillé) 1,5 Md de dollars de cash, l’entreprise n’est jamais entré en bourse et n’est pas cotée. Cela occasionne des sujets croustillants sur sa valeur supposée et alimente la chronique mondaine sur des spéculations de rachat. On a beau être des géants du Net et appréhendé comme des grandes firmes planétaires, la communication financière et l’appréciation des résultats échappent aux règles et tient parfois plus de la PME que de l’éthique et des standards du business.
Cela explique sans doute à quel point on ressort de la lecture de ces chiffres et des appréciations qui s’y trouvent avec cette sensation de flou, d’amateurisme, de vaste bordel. On mesurera aussi combien rumeurs et spéculations fabriquent nuages de fumée et autres lanternes ayant pour réalité d’être des vessies. On s’interrogera enfin sur la solidité de tout cela.
Le leçon que j’en tire pour ma part n’est pas qu’il faut fuir à toute jambes et se priver d’un terreau d’usages sur lequel se retrouve, rien qu’en France, un quart de la population. Il faut “simplement” faire preuve d’agilité et, puisque Facebook nous y invite lui-même, à expérimenter, à être en mode web 2, le vrai, celui où l’avancement de l’investissement se fait au résultat. Reste, évidemment, à avoir un objectif et des indicateurs…
]]>Cet article a été initialement publié sur le blog de groupeReflect / Parole d’expert
Image dolphinsdock sur Flickr